Serflex : les salariés se mobilisent contre le départ en Pologne

«C’EST un coup de semonce… » Les salariés de la société Serflex, implantée dans la zone industrielle de Champigny, ont fait grève hier après-midi, durant la tenue du conseil d’administration de leur entreprise. Des chants et des cris de mécontentement ont rapidement donné le ton. Les raisons de ce mouvement de colère ? Le projet de délocalisation en Europe de l’Est de la société spécialisée dans la fabrication de colliers de serrage. Une décision motivée officiellement par des pertes financières ces trois dernières années. Début septembre, la centaine d’employés a appris la nouvelle : estimant que le site de Champigny n’est plus viable, la direction envisage « d’externaliser la production » avec un arrêt progressif de l’activité d’ici à l’été 2003.

Les chèques-vacances dans 1 115 entreprises nordistes

La formule fête ses vingt ans en signant une convention avec le comité régional du tourisme
1982 – 2002 : le chèque-vacances fête ses vingt ans. Après une montée en charge laborieuse, le dispositif mis en place par le premier gouvernement Mauroy a survécu à toutes les alternances politiques. Et il monte en charge régulièrement.
En guise de cadeau d’anniversaire, l’Agence nationale pour les chèques-vacances s’est offert un tour de France avec, en prime, la signature d’une convention avec le comité régional du tourisme.

Salariés victimes de l'amiante : recours de la CNAM contre les emplyeurs

 Pouvoirs de la CPAM en cas de faute inexcusable de l’employeur envers des salariés victimes de l’amiante

Dès lors que la décision de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) d’admettre le caractère professionnel de la maladie est inopposable à l’employeur, la Caisse ne peut récupérer sur ce dernier, après reconnaissance de sa faute inexcusable, les compléments de rente et les indemnités versés par elle au salarié malade ou à ses ayants droit, a estimé la Cour de cassation le 26 novembre 2002.

Retraites : Les données du débat se précisent

Le ministre des Affaires sociale estime qu’il faut une profonde réforme de l’organisation du régime par répartition.

Le ministre des Affaires sociales, M. Fillon, a affirmé hier après midi devant les députés que l’objectif de 150 milliards d’euros en 2020 (fixé par le gouvernement Jospin) pour l’abondement du fonds de réserve des retraites (FRR), qui disposera de 13 milliards d’euros fin 2002, lui semblait aujourd’hui largement hors de portée. Et d’ajouter: même si cet objectif était atteint, je pense pas que ce fonds puisse nous permettre de sauvegarder nos régimes de retraite par répartition sans une profonde réforme de leur organisation. Une manière d’accentuer la pression sur l’opinion publique au moment même où défilaient un peu partout en France des dizaines de milliers personnes pour défendre autant le service public que les retraites.

Accor fait planer le doute sur son retrait de Guadeloupe

Selon le secrétaire d’Etat au Tourisme, le groupe hôtelier, qui avait annoncé avec fracas sa décision de quitter l’île, serait finalement prêt à discuter de son maintien sur place.

Le groupe hôtelier Accor revient-il sur sa décision de fermer ses établissements en Guadeloupe? C’est ce qu’a affirmé ce matin Léon Bertrand, le secrétaire d’Etat au Tourisme, sur France 2. « Nous sommes en train de discuter avec les dirigeants d’Accor, ils sont prêts à revenir autour de la table à condition, bien entendu, que les choses puissent évoluer positivement », a-t-il indiqué, évoquant la défiscalisation aux Antilles et le climat social mis en cause par le groupe.

Massmailers et aspirateurs: les artificiers du spam dans le collimateur

La Commission de l’informatique et des libertés dénonce les sociétés abusant de l’e-mail pour leurs publicités sauvages. Mais les vendeurs de logiciels qui alimentent le spam (les « massmailers » et les aspirateurs d’adresses) sont aussi sur la sellette.

«C’est l’arme du pauvre», se lamente Fabrice Halini, fondateur de la société parisienne Alliance Bureautique Service (ABS), épinglée la semaine dernière par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). «Il y a en France une foultitude d’entreprises pour lesquelles le spam est le seul moyen de se faire connaître…»

Pour un collège de la réussite pour tous

La politique du ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche fait peser de sérieuses menaces sur l’ambition de construire un collège de la réussite pour tous.
Un certain nombre d’organisations se sont réunies le 25 novembre 2002. Les organisations présentes : SGEN-CFDT, UNSA-Éducation, FCPE, CRAP-Cahiers pédagogiques, CEMEA, Éducation et Devenir, Ligue de l’Enseignement, OCCE (les FRANCAS et la PEEP s’étaient excusées) ont décidé d’élaborer un texte sur le collège.
Ce texte sera proposé à la FIDL, l’UNL, la FOEVEN, le MRESR, les PEP et au SNES, au SNUIpp et à l’UNSEN-CGT.

Grèves et manifestations du 26 novembre

La journée du 26 est un avertissement au gouvernement et au patronat en partenariat .
Ceux qui profitaient de la campagne électorale pour agiter le drapeau rouge contre les acquis des salariés, doivent prendre en compte l’insatisfaction qui s’exprime sur l’ensemble de la France aujourd’hui, à travers une journée d’actions et de grève du service public, de la fonction publique et du para public.
Les annonces successives du gouvernement en matière de protection sociale (sécurité sociale et retraites), la privatisation et la libéralisation des services publics qui en est le prélude, les menaces permanentes qui pèsent sur les missions des fonctionnaires et la dégradation progressive de l’emploi industriel, ont conduit les salariés à manifester dans des formes les plus diverses sur l’ensemble du territoire.
Cette réaction doit être prise au sérieux par le gouvernement, les salariés n’accepteront pas que les acquis sociaux soient, sous prétexte de réformer, détricotés.
Comme ils contesteront en tant que salariés-usagers, la remise en cause du service public dans son ensemble.
La dynamique capitaliste s’accorde mal des acquis sociaux.

source: FO

Routiers : Un accord salarial est intervenu

Au terme des négociations avec le patronat, FO, la CFTC, la FNCR et la CFE-CGC, ont accepté hier de signer un texte permettant d’augmenter les rémunérations de 14% en moyenne sur 3 ans. La CGT et la CFDT l’ont rejeté et ont appelé à dresser des barrages.

Au bout de trois jours de négociations, quatre syndicats de routiers, FO, CFTC, FNCR et CFE-CGC, ont accepté hier un accord de revalorisation salariale avec les organisations patronales du secteur. La signature doit intervenir dans la journée après la consultation de leurs mandants par ces syndicats. N’ayant pas obtenu l’institution d’un treizième mois, la CGT et la CFDT l’ont rejeté, ces deux syndicats ont appelé dès hier soir les routiers à ériger des barrages partout en France.

Selon les termes de l’accord, les salaires mensuels conventionnels vont augmenter de 14% en moyenne sur trois ans. La garantie annuelle de rémunération (GAR), forme de prime, sera revalorisée de 3% et atteindra d’ici 3 ans près de 40% du salaire mensuel. Il est prévu une clause de evoyure annuelle permettant la récupération de l’inflation (si celle-ci dépasse le taux de 1%) et de maintenir l’écart hiérarchique pour les plus hauts salaires de conducteurs, tenant compte de la hausse du SMIC. Il est également acquis que les fiches de paie seront désormais établies sur la base de 152 heures (35 heures hebdomadaires) et non comme c’est le cas encore aujourd’hui sur 169 heures (39 heures hebdomadaires).

Une régularisation des grilles de salaires qui satisfait les syndicats signataires dans la mesure où le but de ces négociations portait sur la revalorisation des rémunérations, la CFTC a même estimé que le patronat a cédé sur la plupart de ses exigences. N’ayant notamment pas eu gain de cause sur l’instauration d’un treizième mois et d’une prime d’ancienneté conventionnels, à la CFDT et à la CGT, on dénonce un accord minoritaire qui va erner les salariés. Ce à quoi a répondu Marc Blondel, secrétaire général de FO, que les revendications de son syndicat portaient sur des augmentations de salaire et non sur l’octroi d’un treizième mois et s’est félicité de l’obtention de 12,40% et 15,40% d’augmentation sur trois ans qui vont rès au-delà des 8% que représente un treizième mois.

Sur la question de l’accord dit minoritaire, Gérard Apruzzese, secrétaire général de la fédération FO-Transport fait remarquer que cette notion est encore moins pertinente dans les transports, la représentativité syndicale étant calculée à l’issue des élections au Comité d’entreprise qui n’en donnent pas une véritable image. Thierry Douine de la CFTC rejette la notion d’accord minoritaire en ironisant sur les difficultés qu’ont les syndicats dits majoritaires (CGT et CFDT) à dresser des barrages depuis hier soir. Et de rappeler que lors d’une mobilisation contre le décret Gayssot, FO et la CFTC avaient pu ériger rapidement une soixantaine de barrages contre 10 ou 20 aujourd’hui.
source : FO

Divisés, les routiers peinent à mobiliser

Même si les routiers sont passés lundi aux choses sérieuses en commençant à bloquer les routes, on est loin de la paralysie redoutée par le gouvernement. A l’appel de la CGT et de la CFDT, une trentaine, puis une vingtaine et enfin une dizaine seulement de barrages filtrants ont été dénombrés au fil de la journée, selon des estimations du centre national d’informations routières de Rosny-sous-Bois.

Routiers : ça passe ou ça coince ?

Après le rejet par la CGT et la CFDT des propositions patronales, les premiers barrages ont été mis en place dimanche soir et ce matin. Les forces de l’ordre sont mobilisées pour empêcher le blocage de sites stratégiques.

A l’issue du dernier round de négociations dimanche après-midi au ministère des Transports, un accord a été trouvé entre le patronat et quatre syndicats : FO, la CFTC, la FNCR et la CFE-CGC. Il « contient une revalorisation conventionnelle du taux horaire d’environ 14% en moyenne, ainsi qu’une clause de revoyure si l’inflation est supérieure à 1% ».

En revanche, la CGT et la CFDT, majoritaires chez les routiers et fer de lance des revendications pour les augmentations de salaire et l’obtention du 13e mois, ont rejeté le texte comme « un accord minoritaire qui va berner les salariés ». Et ont immédiatement mis leurs menaces de blocage à exécution. Avec plus ou moins de succès dimanche. Un peu plus lundi matin  Le mot d’ordre général : « arrêter les camions mais ne pas bloquer les particuliers ni les raffineries de pétrole et les entrepôts de la grande  distribution ».

Syndicats patronaux : la CGPME soutient les patrons routiers

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas entendu la Confédération générale des petites et moyennes entreprises de l’Yonne. La voilà qui remonte au créneau et, sur un sujet d’actualité brûlante, apporte son soutien aux patrons du transport routier qui, selon la CGPME, « ne peuvent pas faire plus » en matière de salaires et de treizième mois.
« Les entreprises sont exsangues », estime le syndicat patronal, « et il y a un risque de les voir disparaître au profit de grands groupes installés à l’étranger. »

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