Les comités d'entreprise font leur marché

Toute entreprise de plus de 50 salariés possède un comité d’entreprise (CE). En France, ils sont 36 000. Le Morbihan en compte plus de 400. Arbres de Noël, billets à tarifs préférentiels, chèques cadeaux, voyages, soirées spectacle mais aussi mutuelles, assurances, formations, les comités d’entreprise gèrent l’ensemble des activités sociales et culturelles des entreprises. Leur budget, qui équivaut à 1 % de la masse salariale, peut représenter plusieurs milliers d’euros. Des clients très courtisés par nombre d’entreprises prestataires de ce genre de service. « Les comités d’entreprise représentent 90 % de notre chiffre d’affaire, explique Grégory Pichet, responsable d’un cabaret qui propose des soirées spectacle près de Rennes. Ce genre de salon nous permet de rencontrer nos clients mais aussi d’en prospecter de nouveaux. »

Pour les élus des comités d’entreprise, c’est l’occasion de trouver des idées nouvelles à proposer aux salariés. Gérard, Daniel et Gilbert sont élus au CE de l’Opac HLM du Morbihan. Ils gèrent un budget de 70 000 �. « Nous sommes venus à trois pour faire notre « marché ». Nous avons déjà bouclé l’exercice 2004 mais nous cherchons des pistes pour 2005. Par exemple, nous avons beaucoup de demandes pour des séjours découverte en thalasso. Nous faisons le tour des voyagistes pour voir ce qu’ils proposent. »

Mettre en relation les élus des comités d’entreprise et leurs fournisseurs, c’était le but de ce premier salon des comités d’entreprise. « Nous ne passons pas de contrat, précise Isabelle et Véronique, élues au CE du Divit. Nous prenons les renseignements, notamment sur les tarifs, que nous présenterons aux autres élus du CE. Ensuite, nous ferons un questionnaire dans l’entreprise pour savoir ce qui intéresse les salariés. »

Ce qui marche bien auprès de leurs collègues, ce sont les chèques cadeaux et les voyages. « Les comités d’entreprise, c’est notre deuxième clientèle après les retraités, explique Annie Guillaume, représentante d’un grand autocariste breton. Mais c’est une clientèle très infidèle, exigeante et surtout qui à tendance à tirer les prix. Ils sont là pour obtenir le meilleur pour leurs salariés, c’est le jeu. » Un jeu que tous n’apprécient pas forcément. « Certains CE fonctionnent comme les supermarchés, avec un système de pourcentage sur les recettes», regrette un marchand de distributeurs automatiques.
Source : Ouest France

Auteur de l’article : comitedentreprise.com