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Le document remis aux organisations syndicales à l’occasion des rencontres de ce matin dévoile enfin les projets du gouvernement. Les syndicats réagissent.

Le début des rencontres bilatérales entre les ministres des Affaires sociales et de la Fonction publique, ce matin avec la CFDT puis FO, et qui doit se prolonger jusqu’à mardi prochain, confirme les craintes des syndicats. Marc Blondel, pour FO, a a appelé à une mobilisation «urgente et très claire».

Le gouvernement a annoncé à la CFDT qu’il préparait une réforme globale pour les salariés du public et du privé, et non pas deux, comme le faisaient craindre des déclarations prématurées concernant le seul secteur public. Pour la CFDT, il faut rassembler tous les salariés sur un projet commun, pas les diviser. La polémique ave le gouvernement est donc close sur ce point.

En présentant les avantages familiaux et conjugaux comme des compensations injustifiées, incohérentes et inégalitaires, le gouvernement tente une nouvelle fois d’opposer les salariés entre eux et cherche à faire main basse sur les 15 milliards d’euros qu’ils représentent.

Après avoir pris connaissance du détail des hypothèses gouvernementales fournies le vendredi 11 avril, le Bureau confédéral de FO dénonce la liste des remises en cause importantes des droits sociaux figurant dans le scénario gouvernemental, tant sur la durée de cotisation que sur le niveau des retraites et pensions.

Lors de la dernière réunion du groupe de travail avec les interlocuteurs sociaux, le gouvernement a confirmé vendredi sa volonté de faire supporter le coût de la réforme aux seuls salariés.

Sur la réforme des retraites, le gouvernement ne poursuit qu’un seul objectif : faire supporter exclusivement aux salariés son financement. Les syndicats le craignaient, le directeur de cabinet du ministre des Affaires sociales l’a confirmé vendredi lors de la dernière séance du groupe de travail avec les interlocuteurs sociaux.

Sous forme de lettre adressée au gouvernement, la Confédération recense les principes et les objectifs d’ores et déjà acquis de la réforme en cours.

Comme les autres, la CFDT s’est pliée à l’exercice. Dans une lettre de François Chérèque à François Fillon et Jean-Paul Delevoye, la Confédération a fait état de son jugement sur la première phase de la réforme des retraites. Une phase de concertation, achevée le 29 mars, et sur laquelle la CFDT porte une appréciation positive. Mais, prévient-elle, « ce dialogue social doit être mené jusqu’à son terme, c’est-à-dire jusqu’à la définition des mesures concrètes du [ projet ] ».

Le ministre de la Santé commence à préparer l’opinion à la nécessité d’une douloureuse réforme de la Sécurité sociale.

Sur le fond comme sur la forme, la méthode employée sur le dossier des retraites semble similaire à celle que le gouvernement compte utiliser sur la réforme programmée de l’Assurance maladie. Il s’agit de préparer l’opinion à la nécessité voire à l’urgence de réformer la Sécurité sociale afin de la sauver et faire face au défi démographique avec les professionnels de santé et les partenaires sociaux.

L’avenir des régimes de retraite est pour tous les Français, un véritable enjeu de société. Les retraites sont notre bien commun. C’est vrai aujourd’hui, ce doit l’être demain. Notre système par répartition est le socle de la solidarité entre les jeunes générations et celles qui ont cessé de travailler, entre les actifs et les retraités.
Ce système est un élément central de notre pacte social parce qu’il garantit la retraite de chacun, notamment celle des plus modestes et des jeunes générations qui seraient les premières victimes de l’immobilisme.

Lors de son intervention télévisée, le Premier ministre n’as pas voulu entendre le message envoyé par les centaines de milliers de manifestants.

Le Premier ministre, M. Raffarin, a déclaré sur France 3 qu’il irait «jusqu’au bout» de son projet de réforme de retraite. Il s’est dit «optimiste sur le fait qu’on soit capable dans notre pays d’avoir en 2008 un rendez-vous de la justice», qui doit se concrétiser par l’harmonisation des durées de cotisation du public et du privé, l’individualisation de la retraite «de part et d’autre de 60 ans» et l’augmentation des petites retraites.

À l’horizon 2006, le taux d’emploi des actifs devra impérativement remonter. Pourquoi et comment garder les salariés “ âgés ” ?

Travailler mieux et… plus longtemps et “ en finir avec l’exclusion du travail par l’âge ”. C’est l’un des six objectifs fixés par la CFDT pour parvenir à une réforme équitable des retraites. Presque une lapalissade : pour financer des dizaines de millions de repos bien mérités, l’un des remèdes fort indiqués est le maintien du plus grand nombre de salariés au travail. L’année 2003 marque la décision du gouvernement et des partenaires sociaux de tendre enfin vers cet objectif.

Plus d’un demi-million de personnes ont manifesté dans toute la France pour la sauvegarde du régime par répartition. Une mobilisation plus importante que celle du 1er février dernier.

La retraite, elle est à nous, on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder. Ce slogan entendu dans le cortège parisien, où se lisaient par ailleurs de nombreuses pancartes et banderoles 37 ans et demi pour tous, résume assez bien le sentiment des centaines de milliers de personnes qui ont manifesté aujourd’hui dans toutes la France lors d’une nouvelle journée d’action pour la défense des retraites du public et du privé à l’appel de quatre centrales syndicales (CGT, FO, UNSA et FSU) et de six fédérations de fonctionnaires (CGT, FO, UNSA, FSU, CFTC, CGC). Lesquelles se sont réjouies d’une mobilisation plus forte que celle de février en dépit de l’absence de trois confédérations.

Quatre morts dans le Pas-de-Calais et dernière ligne droite pour la loi Bachelot. La CFDT rejette toujours les retouches parlementaires.

À 6 h 26, jeudi 26 mars, dans le vacarme de la guerre en territoire irakien, l’explosion de l’atelier 50 du site Nitrochimie, à Billy-Bercleau dans le Pas-de-Calais, a fait quatre morts. Trois salariés du site et un jeune intérimaire, soit la totalité des personnes travaillant à proximité de cet atelier d’emboutissement de cartouches de dynamite au moment de la déflagration. Un établissement spécialisé dans la production d’explosifs et classé Seveso 2 seuil haut .