Les salariés de Taittinger hostiles au candidat indien

Tous les concurrents de Taittinger lorgnent sur ce magnifique vignoble, dont la valeur est estimée entre 270 et 300 millions d’euros.

LES SALARIÉS de Taittinger ont décidé de peser de tout leur poids dans la vente prochaine de leur entreprise. «Nous n’avons pas l’intention de passer sans broncher des mains des cow-boys (le fonds Starwood Capital) à celles des Indiens (le brasseur indien United Breweries)», explique-t-on dans les couloirs de la vénérable maison de négoce rémoise.

Craignant de voir l’entreprise démantelée, le comité d’entreprise, dirigé par la CGT, s’apprête à envoyer une lettre ouverte à Starwood pour lui demander de choisir Pierre-Emmanuel Taittinger associé au Crédit agricole, comme repreneur de la maison créée par son grand-père. «Nous n’avons pas d’a-priori contre tel ou tel candidat au rachat de Taittinger, explique Patrick Wojtowicz, le secrétaire du CE, et nous n’avons aucune hostilité à l’encontre du groupe indien qui semble être sur les rangs, mais nous affirmons notre préférence pour la solution qui présente le plus de garanties.»

Thiénot et Freixenet toujours en lice

Une déclaration dans ce sens doit être faite mardi matin lors de la réunion du CE de Taittinger à Reims. Aux yeux de la CGT, Pierre-Emmanuel, associé au Crédit agricole, est le seul à pouvoir assurer l’intégrité de cette maison aux 280 hectares de vignes.

Il est vrai que, en Champagne, tous les concurrents de Taittinger lorgnent sur ce magnifique vignoble, qui assure la moitié de la production de la marque et dont la valeur est estimée entre 270 et 300 millions d’euros. Le repreneur pourrait être tenté de revendre une partie de ces terres pour se rembourser d’avoir acheté l’entreprise à un niveau élevé. D’autant que les prix à l’hectare n’ont jamais été aussi hauts en Champagne (un million d’euros pour un hectare).

Pour l’heure, l’identité des candidats est tenue secrète par le fonds Starwood Capital, mais il se confirme que, outre Pierre-Emmanuel Taittinger, associé au Crédit agricole, et United Breweries, quatre candidats sont sur les rangs dans cette dernière ligne droite, dont le groupe Thiénot (marques Thiénot, Canard-Duchêne) et l’espagnol Freixenet, spécialiste du mousseux et propriétaire des vins Yvon Mau. Un groupe américain et un ou deux fonds d’investissements viennent compléter la liste.

Dans cette région culturellement peu ouverte aux investissements étrangers (le financier belge Albert Frère a préféré jeter l’éponge), l’offre indienne a suscité à la fois surprise et inquiétude, mais le prix de 600 millions fait d’UB un candidat sérieux et sans doute pour l’heure le «mieux-disant».

Néammoins, si la CGT n’est absolument pas en mesure de faire pencher la décision dans le sens qu’elle souhaite, son poids et son pouvoir de nuisance sont indéniables. L’industrie du champagne est l’un de ses fiefs historiques et elle y a obtenu de très nombreuses concessions de la part des employeurs. Si bien que les salariés du champagne sont aujourd’hui considérés comme des employés de luxe. A titre d’exemple, la prime d’intéressement était de 7 000 euros par ouvrier cette année chez Taittinger.

A quelques jours du choix d’un repreneur, la CGT, très influente dans la région, prend partie pour la famille Taittinger.

Tous les concurrents de Taittinger lorgnent sur ce magnifique vignoble, dont la valeur est estimée entre 270 et 300 millions d’euros.

LES SALARIÉS de Taittinger ont décidé de peser de tout leur poids dans la vente prochaine de leur entreprise. «Nous n’avons pas l’intention de passer sans broncher des mains des cow-boys (le fonds Starwood Capital) à celles des Indiens (le brasseur indien United Breweries)», explique-t-on dans les couloirs de la vénérable maison de négoce rémoise.

Craignant de voir l’entreprise démantelée, le comité d’entreprise, dirigé par la CGT, s’apprête à envoyer une lettre ouverte à Starwood pour lui demander de choisir Pierre-Emmanuel Taittinger associé au Crédit agricole, comme repreneur de la maison créée par son grand-père. «Nous n’avons pas d’a-priori contre tel ou tel candidat au rachat de Taittinger, explique Patrick Wojtowicz, le secrétaire du CE, et nous n’avons aucune hostilité à l’encontre du groupe indien qui semble être sur les rangs, mais nous affirmons notre préférence pour la solution qui présente le plus de garanties.»

Thiénot et Freixenet toujours en lice

Une déclaration dans ce sens doit être faite mardi matin lors de la réunion du CE de Taittinger à Reims. Aux yeux de la CGT, Pierre-Emmanuel, associé au Crédit agricole, est le seul à pouvoir assurer l’intégrité de cette maison aux 280 hectares de vignes.

Il est vrai que, en Champagne, tous les concurrents de Taittinger lorgnent sur ce magnifique vignoble, qui assure la moitié de la production de la marque et dont la valeur est estimée entre 270 et 300 millions d’euros. Le repreneur pourrait être tenté de revendre une partie de ces terres pour se rembourser d’avoir acheté l’entreprise à un niveau élevé. D’autant que les prix à l’hectare n’ont jamais été aussi hauts en Champagne (un million d’euros pour un hectare).

Pour l’heure, l’identité des candidats est tenue secrète par le fonds Starwood Capital, mais il se confirme que, outre Pierre-Emmanuel Taittinger, associé au Crédit agricole, et United Breweries, quatre candidats sont sur les rangs dans cette dernière ligne droite, dont le groupe Thiénot (marques Thiénot, Canard-Duchêne) et l’espagnol Freixenet, spécialiste du mousseux et propriétaire des vins Yvon Mau. Un groupe américain et un ou deux fonds d’investissements viennent compléter la liste.

Dans cette région culturellement peu ouverte aux investissements étrangers (le financier belge Albert Frère a préféré jeter l’éponge), l’offre indienne a suscité à la fois surprise et inquiétude, mais le prix de 600 millions fait d’UB un candidat sérieux et sans doute pour l’heure le «mieux-disant».

Néammoins, si la CGT n’est absolument pas en mesure de faire pencher la décision dans le sens qu’elle souhaite, son poids et son pouvoir de nuisance sont indéniables. L’industrie du champagne est l’un de ses fiefs historiques et elle y a obtenu de très nombreuses concessions de la part des employeurs. Si bien que les salariés du champagne sont aujourd’hui considérés comme des employés de luxe. A titre d’exemple, la prime d’intéressement était de 7 000 euros par ouvrier cette année chez Taittinger.

A quelques jours du choix d’un repreneur, la CGT, très influente dans la région, prend partie pour la famille Taittinger.

Tous les concurrents de Taittinger lorgnent sur ce magnifique vignoble, dont la valeur est estimée entre 270 et 300 millions d’euros.

LES SALARIÉS de Taittinger ont décidé de peser de tout leur poids dans la vente prochaine de leur entreprise. «Nous n’avons pas l’intention de passer sans broncher des mains des cow-boys (le fonds Starwood Capital) à celles des Indiens (le brasseur indien United Breweries)», explique-t-on dans les couloirs de la vénérable maison de négoce rémoise.

Craignant de voir l’entreprise démantelée, le comité d’entreprise, dirigé par la CGT, s’apprête à envoyer une lettre ouverte à Starwood pour lui demander de choisir Pierre-Emmanuel Taittinger associé au Crédit agricole, comme repreneur de la maison créée par son grand-père. «Nous n’avons pas d’a-priori contre tel ou tel candidat au rachat de Taittinger, explique Patrick Wojtowicz, le secrétaire du CE, et nous n’avons aucune hostilité à l’encontre du groupe indien qui semble être sur les rangs, mais nous affirmons notre préférence pour la solution qui présente le plus de garanties.»

Thiénot et Freixenet toujours en lice

Une déclaration dans ce sens doit être faite mardi matin lors de la réunion du CE de Taittinger à Reims. Aux yeux de la CGT, Pierre-Emmanuel, associé au Crédit agricole, est le seul à pouvoir assurer l’intégrité de cette maison aux 280 hectares de vignes.

Il est vrai que, en Champagne, tous les concurrents de Taittinger lorgnent sur ce magnifique vignoble, qui assure la moitié de la production de la marque et dont la valeur est estimée entre 270 et 300 millions d’euros. Le repreneur pourrait être tenté de revendre une partie de ces terres pour se rembourser d’avoir acheté l’entreprise à un niveau élevé. D’autant que les prix à l’hectare n’ont jamais été aussi hauts en Champagne (un million d’euros pour un hectare).

Pour l’heure, l’identité des candidats est tenue secrète par le fonds Starwood Capital, mais il se confirme que, outre Pierre-Emmanuel Taittinger, associé au Crédit agricole, et United Breweries, quatre candidats sont sur les rangs dans cette dernière ligne droite, dont le groupe Thiénot (marques Thiénot, Canard-Duchêne) et l’espagnol Freixenet, spécialiste du mousseux et propriétaire des vins Yvon Mau. Un groupe américain et un ou deux fonds d’investissements viennent compléter la liste.

Dans cette région culturellement peu ouverte aux investissements étrangers (le financier belge Albert Frère a préféré jeter l’éponge), l’offre indienne a suscité à la fois surprise et inquiétude, mais le prix de 600 millions fait d’UB un candidat sérieux et sans doute pour l’heure le «mieux-disant».

Néammoins, si la CGT n’est absolument pas en mesure de faire pencher la décision dans le sens qu’elle souhaite, son poids et son pouvoir de nuisance sont indéniables. L’industrie du champagne est l’un de ses fiefs historiques et elle y a obtenu de très nombreuses concessions de la part des employeurs. Si bien que les salariés du champagne sont aujourd’hui considérés comme des employés de luxe. A titre d’exemple, la prime d’intéressement était de 7 000 euros par ouvrier cette année chez Taittinger.

source : le figaro

Auteur de l’article : comitedentreprise.com