Comité d'entreprise de DCN : Claquer la porte ou accèpter le processus

La CFDT, l’UNSA, la CFTC et la CGC, qui représentent 60% du personnel, ont en revanche accepté le processus d’information et de consultation, qui s’étalera jusqu’à la fin du premier semestre. « Ce n’est pas composer avec la direction car nous sommes toujours opposés au projet Convergence (*). Nous souhaitons simplement de la transparence et un accès aux éléments du dossier », explique Yannick Perronnet, de la CFDT. Le syndicat souhaite qu’une instance suive les différentes phases du processus de réorganisation. La commission économique de DCN étant pilotée par la CGT, une commission ad hoc pourrait voir le jour.

Risque de filialisation

Les centrales voient dans le projet de création d’une direction pour les systèmes de combat un risque de filialisation, une crainte qu’elles ont également pour les trois Business Unit (Nantes-Indret, Ruelle, Saint-Tropez). Jean-Marie Poimboeuf a toutefois précisé qu’aucune décision n’était arrêtée et que la base de travail présentée hier serait amenée à évoluer dans les prochains mois. Selon Yannick Perronnet, des discussions sont possibles et souhaitables : « Si nous avons des éléments convaincants, on pourra apporter des infléchissements. Pour prendre un exemple, Indret est aujourd’hui vu comme un équipementier. La direction nous a toutefois expliqué que si nous démontrions que cette BU a une meilleure place dans le pôle Navires ou Ingénierie, le cas de figure sera étudié ».
Forte de 12.000 salariés, DCN dispose d’un carnet de commande de 8 milliards d’euros. Ancienne administration transformée en société de droit privé en 2003, l’entreprise dispose d’une organisation atypique dans le monde industriel, avec ses deux grands pôles, certains secteurs en Business Unit et d’autres non. En face, Thales est organisé de manière plus classique, avec une holding de tête, des divisions et des filiales. Le rapprochement des deux groupes sera donc l’occasion de franchir une nouvelle étape dans l’organisation des anciens arsenaux. L’accord signé le 15 décembre dernier prévoit l’entrée de l’électronicien dans le capital de DCN (25%) et le rachat par le groupe de Jean-Marie Poimboeuf des activités navales de Thales, ainsi que de ses participations dans les filiales communes (Armaris, Eurotorp, MOPA2).

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DCN – Thales
Comité d’entreprise de DCN : Claquer la porte ou accèpter le processus d’information
27/01/2006

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crédits : DCN

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Hier, le président de DCN, Jean-Marie Poimboeuf, a jeté les bases du processus de réorganisation de l’entreprise, en vue de son rapprochement avec l’électronicien Thales. Ces fiançailles, qui doivent intervenir d’ici l’été, pourraient voir la disparition des deux grands pôles existants, au profit de directions opérationnelles plus spécialisées (*). Dénonçant le bradage de l’entreprise publique et rejetant en bloc l’ouverture de capital, la CGT et FO ont quitté le CCE dès le début de la séance. La CFDT, l’UNSA, la CFTC et la CGC, qui représentent 60% du personnel, ont en revanche accepté le processus d’information et de consultation, qui s’étalera jusqu’à la fin du premier semestre. « Ce n’est pas composer avec la direction car nous sommes toujours opposés au projet Convergence (**). Nous souhaitons simplement de la transparence et un accès aux éléments du dossier », explique Yannick Perronnet, de la CFDT. Le syndicat souhaite qu’une instance suive les différentes phases du processus de réorganisation. La commission économique de DCN étant pilotée par la CGT, une commission ad hoc pourrait voir le jour.

Risque de filialisation

Les centrales voient dans le projet de création d’une direction pour les systèmes de combat un risque de filialisation, une crainte qu’elles ont également pour les trois Business Unit (Nantes-Indret, Ruelle, Saint-Tropez). Jean-Marie Poimboeuf a toutefois précisé qu’aucune décision n’était arrêtée et que la base de travail présentée hier serait amenée à évoluer dans les prochains mois. Selon Yannick Perronnet, des discussions sont possibles et souhaitables : « Si nous avons des éléments convaincants, on pourra apporter des infléchissements. Pour prendre un exemple, Indret est aujourd’hui vu comme un équipementier. La direction nous a toutefois expliqué que si nous démontrions que cette BU a une meilleure place dans le pôle Navires ou Ingénierie, le cas de figure sera étudié ».
Forte de 12.000 salariés, DCN dispose d’un carnet de commande de 8 milliards d’euros. Ancienne administration transformée en société de droit privé en 2003, l’entreprise dispose d’une organisation atypique dans le monde industriel, avec ses deux grands pôles, certains secteurs en Business Unit et d’autres non. En face, Thales est organisé de manière plus classique, avec une holding de tête, des divisions et des filiales. Le rapprochement des deux groupes sera donc l’occasion de franchir une nouvelle étape dans l’organisation des anciens arsenaux. L’accord signé le 15 décembre dernier prévoit l’entrée de l’électronicien dans le capital de DCN (25%) et le rachat par le groupe de Jean-Marie Poimboeuf des activités navales de Thales, ainsi que de ses participations dans les filiales communes (Armaris, Eurotorp, MOPA2).
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(*) Nom du projet de rapprochement entre DCN et Thales.

Auteur de l’article : comitedentreprise.com