Même si, plus tard, il s’était voulu rassurant, tout montrait que les intentions du ministre étaient arrêtées et que la série des rencontres qu’il a programmées n’était destinée qu’à gagner du temps. Il s’agit, pour le gouvernement, d’habituer les esprits à la nécessité de sacrifices, en aidant d’ailleurs l’oeuvre du temps par une intense campagne de propagande.
Pour ces raisons, FO était prête à agir rapidement et, en adressant un carton rouge au gouvernement, elle avait proposé, dès le 26 février, une rencontre à toutes les organisations syndicales. Cette réunion a finalement eu lieu hier au siège de la CGT et FO, la CGT, la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC, l’UNSA et la FSU ont échangé leurs points de vue.
La CGT, en accord avec une action interprofessionnelle avant que les choix du gouvernement ne soient annoncés officiellement, a cependant préféré attendre le début du moins d’avril, c’est-à-dire après son congrès, qui aura lieu à la fin du mois. FO a accepté ce report, ainsi que la FSU.
La CFDT, suivie par l’UNSA et la CFE-CGC a refusé la perspective d’une action début avril, jugeant qu’il était urgent d’attendre que le gouvernement affiche son plan de réforme.
Une nouvelle réunion aura lieu le lundi 17 mars pour tirer le bilan des trois premières séances de travail confédérales organisées par le ministère des Affaires sociales et discuter de l’éventualité d’une action commune.
