Nouvelle grève des pilotes

Deux semaines après leur première grève, qui, selon la direction, aurait coûté 12 millions d’euros, les trois syndicats de pilote d’Air France, SNPL, SPAF et Alter entament un nouveau mouvement à compter de ce lundi et jusqu’à jeudi soir. 13,5% des vols au départ de Roissy devraient être annulés et moins de 15% à Orly.

A Roissy, le taux de participation « s’était élevé à 15 à 20% de grévistes lors du dernier mouvement, du 2 au 5 février. Il est similaire cette fois-ci », selon une source aéroportuaire. A Orly, 23% des pilotes sont en grève. Air France ayant affrété des avions chez d’autres compagnies ou regroupé des vols en utilisant des avions plus grands, tous les passagers devraient être acheminés à destination sur les deux plates-formes.

Différence avec la concurrence

Ce conflit, sans rapport avec le processus de privatisation en cours, porte sur le volet salarial d’un accord syndical signé entre pilotes et direction en 1998 (« Accord global pluriannuel », ou « AGP »). Cet accord prévoyait un échange salaires contre actions, ainsi qu’une convergence des salaires des pilotes d’Air France avec les rémunérations de leurs collègues des compagnies concurrentes British Airways, Lufthansa et KLM.

Or, selon les syndicats grévistes, cette convergence n’a toujours pas été appliquée. « Nos concurrents des autres compagnies aériennes ont eu plus de 19% de hausse de leur rémunération sur trois ans. Nous n’avons pour le moment obtenu que 7%, et nous demandons encore 8% d’augmentation pour arriver à une hausse de 15% et réaliser ainsi la convergence », a expliqué Bruno Timmerman.

Une grève  » nocive  » et  » absurde  »

La direction a quant à elle « déploré cette attitude suivant laquelle la grève est systématiquement préférée à la négociation » et affirme sa « volonté de bâtir un accord durable avec l’ensemble des syndicats de pilotes ». Elle « souligne la nocivité et l’absurdité d’une grève dans le contexte que subit le transport aérien, le plus dramatique de son histoire, et alors que plane la menace d’une guerre au Moyen-Orient ».
source : TF1

Auteur de l’article : comitedentreprise.com