Formation professionnelle : Réduire la fracture sociale

Les négociations sur la formation professionnelle continue reprennent demain entre les partenaires sociaux. Elles avaient été interrompues en octobre 2001 par la délégation patronale. Les principaux enjeux de ces négociations sont la réduction des inégalités des salariés dans l’accès à la formation et le mode de financement du système, l’une des raisons pour lesquelles le patronat avait quitté la table des discussions.

Le système de formation professionnelle est actuellement financé par l’État, les régions et les entreprises. La participation des employeurs, fixée par la loi depuis 30 ans, s’élève au minimum à 1,5 % de la masse salariale pour les entreprises de plus de 10 salariés, cette contribution étant répartie entre le plan de formation, l’alternance (apprentissage, contrat de qualification), le contrat individuel de formation (CIF) et le capital de temps formation (CTP). Le patronat, MEDEF en tête, estime que les salariés doivent supporter la charge de la formation, en la prenant sur les congés en y participant financièrement. Ce que les syndicats jugent irrecevable.

Du point de vue syndical, l’essentiel est de réduire les inégalités d’accès aux dispositifs de formation. Pour Jean-Claude Quentin, secrétaire confédéral FO, il faut donner la possibilité à chaque salarié, dans et hors de l’entreprise, de bénéficier d’actions de formation toute sa durée d’activité professionnelle, en lui permettant, soit une démarche promotionnelle, soit la possibilité de se reconvertir ou de se réorienter. Ce qui est loin d’être le cas pour travailleurs à temps partiel, en CDD, les salariés de petites entreprises ou encore pour la plupart des salariés dans la deuxième partie de leur vie active (après 45 ans) qui ne bénéficient plus d’action de formation. Un salarié non qualifié dans une entreprise de moins de dix salariés a aujourd’hui dix fois moins de chances de bénéficier d’une formation professionnelle résume Jean-Claude Quentin, qui souhaite que des dispositions particulières doivent être discutées pour les PME et l’artisanat pour se rapprocher des conditions de formation existantes dans les grandes entreprises.

L’égalité des droits des salariés est l’un des principaux enjeux de ces négociations qui vont durer six mois
Source :FO

Auteur de l’article : comitedentreprise.com