Moneo fraîchement accueilli par les buralistes

Inventé par Billetique Monétique Services, Moneo n’est autre qu’une carte à puce, rechargeable sur des bornes disponibles dans les banques partenaires (1). Ce porte-monnaie électronique permet aux utilisateurs de régler leurs achats de faible montant (jusqu’à 30 euros), sans taper de code.

Moneo est déjà disponible depuis plusieurs mois en Bretagne, dans le Centre, la Somme, la Gironde, la Côte d’Or, la Côte d’Azur ainsi qu’à Montpellier, Lille, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Rouen et Nantes. Mais son arrivée à Paris relance les critiques de certaines associations de consommateurs, des boulangeries et des buralistes.

Trop cher

Ceux-ci reprochent à ce nouveau service de coûter de l’argent, tant au consommateur (5 à 12 par an) qu’au commerçant (entre 0,3% et 0,9% de commissions sur  chaque transaction), alors que la monnaie fiduciaire ne coûte rien. De plus, dénonce UFC-Que Choisir, le porte-monnaie électronique n’est ni « fiable » ni « sans menace pour la vie privée ».

Les buralistes ont quant à eux décidé purement et simplement de boycotter le nouveau produit bancaire. La Confédération des débitants de tabac estime que les commissions mais également l’installation du terminal de lecture de la carte à puce (150 ) représentent une réduction de 20 à 25% des marges.

70.000 commerçants

C’est « niet » aussi du côté de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française, qui regroupe 70% des boulangers de France. Dès le 15 octobre, elle a  recommandé à ses adhérents de refuser d’utiliser Moneo tant que l’opération ne sera pas à « coût zéro » pour les boulangers.

Toutefois, certaines boulangeries, comme la chaîne Paul, ou certains vendeurs de journaux, comme Relay, accepteront la carte tant décriée. BMS ne se décourage pas : fin octobre, 70.000 commerçants en province étaient équipés en Moneo, contre 62.000 au début du mois, tandis que 700.000 personnes l’utilisaient régulièrement depuis son lancement test en 1999. Petit bémol: la carte ne peut être utilisée pour le paiement des autoroutes ni pour les achats sur Internet.

(1) BNP-Paribas, Banque Populaire, Caisse d’Epargne, CCF, CIC, Crédit Agricole, Crédit Lyonnais, Crédit Mutuel, La Poste et Société Générale

Auteur de l’article : comitedentreprise.com