Licenciements à la mode Fillon

Les entreprises ont besoin de visibilité. » Côté syndicats, après la réforme des 35 heures et celle du smic, la hache de guerre ne sera pas encore déterrée cette fois-ci. La CFDT, qui avait critiqué la loi de modernisation sociale, fait profil bas. En revanche, pour Jacqueline Lazarre, secrétaire confédérale de la CGT, « ce n’est pas parce que nous avons été maltraités à l’époque en tant que syndicats qu’il faut tout accepter. Il est inadmissible que le gouvernement remette en question le peu de moyens supplémentaires qui avaient été donnés aux salariés sur la question des plans sociaux ».

S’il est une mesure qui mécontente les syndicats, c’est la réintroduction, au côté des critères sociaux (situation familiale, âge, etc.), des « qualités professionnelles », dans l’ordre des licenciements, en cas de plan social. « Nous connaissons trop d’entreprises où on fait la liste limitée de ceux qui devraient partir et où, ensuite, il suffit d’organiser un plan social pour faire une charrette bien chargée », dénonce Michel Coquillion, secrétaire général adjoint de la CFTC. Des reproches, donc, mais pas de révolte. Pourtant, la menace s’accroît : Alcatel, Atofina, Hewlett-Packard, Valeo… les plans sociaux se multiplient. Habile, le projet Fillon renvoie à la négociation entre partenaires sociaux pour trouver une solution définitive. Négociation impossible. Les patrons et la plupart des syndicats doutent que l’un ou l’autre bord accepte de faire des concessions sur ce sujet. Le transitoire risque donc de durer

source : www.lepoint.fr

Auteur de l’article : comitedentreprise.com