L'UE met l'accent sur les différence entre les sexes dans les groupes à risques

Au fond, nous savons bien que le sexe joue un rôle important lorsqu’il est question d’héritage social handicapant. Les enfants qui ont grandi dans une atmosphère de violence, d abus ou de chômage courent un risque plus élevé d’être victimes de l’exclusion sociale. Mais les réactions des filles et des garçons ne sont pas les mêmes lorsqu’ils ont grandi dans de mauvaises conditions. Les filles deviennent peut-être mères avant d’avoir atteint l’âge adulte ou sombrent dans la prostitution alors que les garcons finissent peut-être dans la violence et la criminalité.

Ce que la société propose aux familles touchées par ce problème ou à la femme ou à l’homme marginalisés est essentiel si nous voulons rompre le cercle vicieux et mettre en marche un processus positif.

Je suis convaincue qu’en mettant au débat la question des sexes, nous allons mettre le doigt sur toute une série de domaines qui ont été jusqu’à aujourd’hui ignorés dans le cadre de l’action sociale. Nous allons poursuivre les discussions lors de la table ronde qui aura lieu à Aarhus les 17 et 18 octobre ainsi qu’à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres de Bruxelles des 2 et 3 décembre, au cours desquelles la priorité sera accordée aux différences entre les sexes, lorsqu’il s’agira d’adopter de nouveaux objectifs dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale », déclare la ministre des Affaires sociales et de l’Egalité des Droits Henriette Kjær.

Les Etats membres sont convenus de la nécessité de rassembler systématiquement des statistiques portant sur les groupes à risques, réparties selon les sexes, tant au niveau national qu’européen.

Les discussions ont porté sur la manière d’accorder une place plus importante à la dimension de genre dans les prochains plans d’action nationaux pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale et la proposition de la Présidence de répertorier, à cette occasion, les bons exemples d’approche pertinente des différences entre hommes et femmes dans les action sociales a été bien accueillie.

Il est ressorti des débats qu’il existe un profil sexuel clair entre les différents groupes concernés. La grande majorité des prostituées sont des femmes et la majorité des sans-abri sont des hommes. Parmi les personnes âgées pauvres, les femmes sont en majorité, alors que les alcooliques et les toxicomanes sont en majorité des hommes.

Les problèmes sociaux des femmes et des hommes ne sont pas dus aux mêmes causes. La situation sociale des hommes est pour une large part liée à la profession et le chômage peut les conduire à la marginalisation économique et humaine. La position sociale des femmes est également liée à leur vie professionnelle mais, traditionnellement, le rôle de mère les rend plus fragiles sur le plan social. Le manque de place dans le crèches et autres institutions exposent davantage les mères célibataires à l’exclusion sociale.

source : communiqué de presse de la Présidence de l’ Union Européenne

Auteur de l’article : comitedentreprise.com