Quand le PCF licencie aussi

Pour ne pas avoir et de loin atteint la barre fatidique des 5 % à la présidentielle, Robert Hue a laissé une ardoise élevée aux camarades. Du coup, les militants ont été invités à mettre la main à la poche. Avec un résultat fructueux : 3,6 M ont été issus de cette quête auxquels l’on peut ajouter 0,7 million de prêt. Il reste 0,6 million à trouver pour décembre…
Plutôt rassurante, cette générosité de la base ne privera pas le vieux parti de la place Colonel-Fabien d’une année 2003 difficile. Annoncé pour début avril, le congrès du renouveau idéologique et stratégique devrait se dérouler sur fond de crise financière. C’est que les ressources sont moindres avec seulement vingt-deux députés dans l’hémicycle du Palais Bourbon !
Vente d’actifs
Ainsi le PCF devra-t-il compter l’an prochain avec 4 M en moins sur un budget estimé à plus de 15 M selon la pente actuelle.
D’où le lancement d’un plan de restrictions appelé à se traduire par un recours accru au bénévolat. Et par le départ de nombreux permanents. La mort dans l’âme, la direction a déjà procédé à 43 licenciements…
Si cette réorganisation interne ne générait pas suffisamment d’économies, le PCF devrait recourir à la vente d’une partie de son riche patrimoine. « Tout s’examine, mais nous ne ferons pas n’importe quoi », prend soin de prévenir le trésorier Roland Jacquet. Comme si l’on pouvait redouter que le parti du travail ne pousse trop avant la logique du capital…
« Plan social », « budget prévisionnel », « ventes d’actifs ». Il est vrai que le programme communiste des six prochains mois revêt une tonalité libérale. Outre l’urgente nécessité de renflouer des caisses vidées par les revers électoraux, le parti dirigé par Marie-George Buffet entend encore changer les têtes et donner la parole aux militants. Une vraie révolution !

source : www.lavoixdunord.fr

Auteur de l’article : comitedentreprise.com