Le groupe Vivarte veut-t-il la fin des deux enseignes?

255 SALARIES DANS LA REGION
Que ces difficultés surgissent en plein été n’étonne pas vraiment le personnel qui traverse, depuis plusieurs années, les turbulences d’une actualité sociale chargée. La société André SA avait été éprouvée en 1988 par un premier plan social qui s’était soldé par 323 licenciements: « Nous sommes des habitués des restructurations à répétitions, rappelle la CFTC qui redoute la fermeture à terme des boutiques Creeks-Liberto de la région. Si l’enseigne magasin n’existe plus rue des Filatiers, à Toulouse, elle reste encore présente dans les principales villes comme Agen, Tarbes, Auch ou Pamiers. Creeks représente encore 255 salariés en Midi-Pyrénées et dans l’Agenais.

En fait, le personnel reproche à la direction son manque d’information et son absence de transparence. D’autant que le groupe, loin de regrouper une seule activité qu’on pourrait assimiler aux historiques Chaussures André, représente aujourd’hui quelque 17 marques, dont La Halle aux Chaussures, la Halle aux Vêtements, les chaussures Besson, Minelli-Orcade, Kookaï ou Caroll.

CREATION TOULOUSAINE
Que cachent les mesures annoncées sur le site toulousain? Creeks-Liberto qui, l’an passé, ont regroupé leur activité au sein d’un même siège social pour réduire leurs coûts, survivront-ils à ce premier vent de restructuration? C’est bien ce que voudraient savoir les salariés. Déjà en 2001, une première vague de licenciements était intervenue après qu’une partie du personnel eut refusé de quitter Paris pour déménager à Toulouse avec le transfert du siège social. La direction a donc procédé à l’embauche sur place de salariés toulousains qui apprennent à leur tour aujourd’hui que la majorité des emplois serait supprimée. Avec le risque qu’ils soient redéployés sur d’autres activités du groupe.

Chacun a compris que ces décisions participent d’une volonté du groupe Vivarte et du président du directoire, Georges Plassat, soucieux de comprimer les coûts et de réduire la masse salariale à l’échelon de l’ensemble du groupe.

A Toulouse, cette actualité prend une note particulière car Liberto est une pure création toulousaine née en 1976, avant d’être racheté par Creeks, à son tour absorbé par Vivarte… A force, il est vrai, on s’y perd!

source : www.ladepeche.com

Auteur de l’article : comitedentreprise.com