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Retraites : Propositions gouvernementales le 11 avril

Les interlocuteurs sociaux qui ont participé tout long du mois de mars au groupe de travail confédéral sous l’égide du ministère du Travail – dont la dernière a eu lieu samedi dernier – devront donner leur avis d’ici au 8 avril sur le texte ayant servi aux discussions. Un texte qui se borne à énoncer des principes et des objectifs comme sauvegarder le régime par répartition, viser un haut niveau de retraite…mais sur lequel le gouvernement compte s’appuyer pour réformer. Les syndicats n’en savent pas plus sur les mesures précises que le gouvernement entend prendre. Le Premier ministre, M. Raffarin, en dira peut-être davantage lors de son intervention télévisée jeudi soir à l’issue de la journée d’action interprofessionnelle public-privé de grèves et de manifestations sur la défense du système de retraite programmée à l’appel des confédérations FO et CGT, UNSA et FSU ainsi que de six syndicats de fonctionnaires FO, CGT, FSU, UNSA, CFTC, CFE-CGC. Lesquels ont participé vendredi dernier à une première séance de travail au ministère de la Fonction publique qui a tourné court après qu’ils ont présenté une déclaration commune réclamant «l’ouverture de réelles négociations (…) sur la base d’un projet soumis à l’appréciation de chacun».

Pour l’heure, certaines confédérations (CFDT, CFTC, CGC) s’abstiennent de participer à la journée du 3 avril, préférant attendre de voir les mesures concrètes. Pour les organisateurs de la journée nationale d’action, les choix gouvernementaux qui se dessinent remettent clairement en cause de fait les droits à la retraite.

La CGC attend de voir ce que le gouvernement compte «mettre derrières ses grandes déclarations d’intention». Pour l’instant, à la CFTC, on n’est «pas mécontent de la tournure prise par les événements». Si la CFDT déclare que «l’essentiel maintenant reste à faire » et «il va falloir passer de ces principes aux mesures concrètes», elle considère que le texte gouvernemental «reprend l’essentiel des principes» inscrits, selon elle, dans la déclaration commune des syndicats, le 7 janvier.

Sans illusions, la CGT estime que ce texte laisse transparaître «des choix inacceptables» et dénonce «un schéma qui reconduit le dispositif Balladur jusqu’en 2020 et une mise en cause de fait du droit à la retraite à 60 ans». Contrairement à la CFDT, FO considère que ce «texte ne répond à aucun des problèmes posés». Dans ces conditions, elle estime qu’il est hors de question d’attendre qu’il soit trop tard et de «donner un blanc seing au gouvernement» qui «n’est pas dans une logique d’amélioration des conditions de départ à la retraite, mais dans une logique économique où il va essayer de faire une réforme au moindre coût».

Selon le calendrier fixé par le gouvernement, le projet de réforme sera officiellement au Conseil des ministres le 6 mai prochain.
source : FO

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