COMITE D'ENTREPRISE

Emploi : le Gouvernement débloque 300 millions d'euros pour 2003

Aux côtés du Premier ministre et du ministre des Affaires sociales, François Fillon, la conférence réunissait les membres de la Commission nationale de la négociation collective, ainsi que les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC), trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA), l’UNAPL (professions libérales) et la FNSEA (agriculteurs), autour de la question du chômage.

Un « temps fort du dialogue social »

Le Gouvernement a annoncé, à l’issue de la conférence, la mobilisation de 300 millions d’euros supplémentaires à la politique de l’emploi. « L’Etat met des moyens supplémentaires pour l’emploi face au ralentissement de la croissance internationale », a-t-il ajouté M. Raffarin.

La réunion a été l’occasion d’un véritable échange entre le Gouvernement et les partenaires sociaux. « Nous venons de vivre un temps fort du dialogue social », a commenté le Premier ministre. « Tous les partenaires sociaux sont mobilisés pour l’emploi contre le chômage, c’était l’objectif principal de cette table ronde », a-t-il précisé, en soulignant « avec satisfaction la mobilisation des acteurs sociaux » sur le dossier de la formation professionnelle.

La concertation avec les partenaires sociaux est un élément important de la réussite de la politique de l’emploi. « L’association systématique des partenaires sociaux, le souci de la cohérence de l’intervention des différents acteurs depuis le niveau européen jusqu’à celui des territoires, le développement du dialogue social sont indispensables pour garantir le succès des réformes de structures que nous devons entreprendre », soulignait François Fillon lors de son intervention au Conseil EPSSC sur la stratégie européenne de l’emploi, le 6 mars dernier.

Favoriser le retour à l’emploi des plus fragiles

L’emploi et la lutte contre l’exclusion sont au coeur des préoccupations du Gouvernement, ainsi que l’a indiqué le Premier ministre dès sa déclaration de politique générale.

La politique de l’emploi s’adressera, ainsi que le Premier ministre l’a indiqué lors de son entretien avec Les Echos (voir l’article d’actualité du 17 mars), aux publics les plus fragiles : « Il faut aussi éviter que les plus fragiles soient les premières victimes du ralentissement économique en mobilisant tous nos dispositifs » a-t-il déclaré.

La conférence a ainsi été l’occasion d’annoncer des mesures concrètes, qui permettront le retour à l’emploi des chômeurs de longue durée, des Rmistes et des jeunes les moins formés. En outre, « dans le cadre général de l’action menée sur les mutations économiques, il a été décidé de doubler le plafond de la participation de l’Etat au financement des cellules de reclassement dans les entreprises touchées par un plan social ». Cette mesure s’inscrit dans la politique engagée par le Gouvernement pour faire face aux conséquences des plans sociaux dans les régions (voir sur ce sujet l’article du 29 janvier 2003).

Enfin, le Gouvernement souhaite encourager le travail des plus de 50 ans, classe d’âge fortement touchée par le chômage. Le dispositif d’aide à la création d’entreprises (EDEN) est élargi pour notamment de public. La « contribution Delalande » est assouplie.

Les priorités de la France concernant la politique de l’emploi

Devant le Conseil EPSSC, le ministre des Affaires sociales avait défini les priorités de la politique de l’emploi du Gouvernement :

encourager les réformes structurelles
favoriser la participation du plus grand nombre au marché du travail
revaloriser le travail (réforme des systèmes fiscaux et d’allocations)
favoriser l’adaptation au changement et aux restructurations des entreprises
mieux impliquer les partenaires sociaux dans la nouvelle stratégie européenne pour l’emploi.

Le ministre avait en outre souligné la nécessité de déterminer une réelle stratégie de long terme, y compris au niveau européen. « La stratégie européenne pour l’emploi, c’est aussi la prise en compte des effets à long terme » (vieillissement démographique, l’élargissement de l’Union européenne, les conséquences des restructurations), a expliqué M. Fillon.

Plus :
le dossier de presse
le discours de François Fillon
sourc : www.premier-ministre.gouv.fr

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