COMITE D'ENTREPRISE

Air Lib dépose un nouveau plan de redressement

La balle est dans le camp du gouvernement: c’est du moins ce que pense la direction d’Air Lib. Les dirigeants de la compagnie aérienne en difficulté ont indiqué cet après-midi avoir remis au ministère des Transports une nouvelle version de leur plan de restructuration. La précédente mouture, qui avait été rejetée par les pouvoirs publics le 27 décembre dernier, évaluait les besoins d’Air Lib à quelque 272 millions d’euros pour éviter une faillite.

Le communiqué d’Air Lib ne détaille en rien le contenu de ce nouveau plan si ce n’est que le document aurait été « amendé pour tenir compte des remarques formulées par le ministère des Transports sur le document présenté en décembre ». En conséquence, Air Lib estime ainsi avoir « rempli l’ensemble de ses engagements » et demande « maintenant au gouvernement de transmettre son plan de restructuration à Bruxelles ». Selon l’édition de La Tribune du 7 janvier (lire ci-contre), cette ultime version n’apporte aucune solution de financement, contrairement aux exigences des pouvoirs publics.

Air Lib précise néanmoins qu’un accord a été signé avec le groupe néerlandais IMCA. Ce dernier va entrer à hauteur de 50% dans le capital de la compagnie aérienne française, indique Air Lib qui reste en revanche assez discrète sur l’apport de cet investisseur. « Les dirigeants d’IMCA ont communiqué les modalités de leur intervention financière dans un document annexe également transmis au gouvernement », affirme Air Lib. Selon Pascal Perri, porte-parole d’Air Lib, IMCA a posé des « conditions » à son investissement notamment sur trois points: les droits pour les vols sur l’Afrique, la transmission du dossier à Bruxelles et la prolongation de la licence d’exploitation au-delà du 31 janvier.

Puisque l’on ignore les détails de cette ultime version du plan de sauvetage d’Air Lib, il est difficile de d’anticiper la réponse du gouvernement. Mais hier matin, le ministre des Transports avait clairement posé les bornes du bon vouloir des pouvoirs publics en déclarant sur Europe 1: « il faut véritablement qu’il y ait un apport de capital important pour que cette société puisse vivre ». De source proche du ministère des Transports, on indiquait d’ailleurs mardi soir que la cellule de reclassement des personnels était déjà prête, si nécessaire, mais ne serait activée que s’il n’y avait pas d’autre solution. Air Lib comptait à fin novembre 2.500 salariés.
source : www.latribune.fr

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