COMITE D'ENTREPRISE

La polyclinique d'Auxerre en difficulté : le plan de restructuration confirmé

La CGT annonce une prochaine action

Trois licenciements secs au minimum devraient intervenir début 2003, pour peu que les salariés acceptent les quelques reclassements internes proposés. A savoir « un poste de gestionnaire des dossiers médicaux, un nouveau poste de brancardier et un poste de secrétaire au service chimiothérapie », indique Jean-Pierre Chaniat ajoutant qu’« une des salariées concernées a déjà retrouvé un emploi à plein temps chez un médecin exerçant à la polyclinique » et qu’« une personne pourrait partir en préretraite ».
Quoiqu’il en soit, la pilule est dure à avaler : « Ce plan de restructuration ne répond absolument pas aux besoins de la polyclinique. Nous avons fait plusieurs contre-propositions en matière de gestion financière ou concernant le standard mais aucune n’a été retenue par la direction, déplore le délégué syndical CGT. On ne va pas pour autant baisser les bras. On organisera bientôt une action pénalisante pour la polyclinique, sans faire grève, et d’autres établissements de l’Yonne sont prêts à nous soutenir ».

« L’accueil est mauvais »

Venu assister à l’assemblée générale du personnel, le P-DG, Thierry Kurtz prévient : « Réfléchissez bien avant d’engager une action destructrice pour l’avenir de la polyclinique. Quant à une prétendue solidarité hospitalière, laissez-moi sourire. Le centre hospitalier nous regarde d’un oeil narquois car il a d’autres moyens que nous. Si on était sur un pied d’égalité, on ne parlerait pas de suppressions mais de créations d’emplois ».
Et le P-DG de poursuivre : « Rapportée au chiffre d’affaires, la masse salariale est trop importante. Il faut donc la diminuer un peu mais surtout augmenter l’activité. C’est pour cela qu’on a recruté des praticiens mais il nous manque encore des infirmières, des chirurgiens et des anesthésistes. Il faut aussi revoir le fonctionnement de l’accueil du patient qui est mauvais et la question des dossiers médicaux, car là-dessus on est #### ».

« Rien ne remplacera une présence humaine »

Accusant au passage le directeur Pierre Faussemagne de « n’avoir rien fait » et de s’être « décrédibilisé », responsables syndicaux et salariés s’inquiètent eux de « la surcharge de travail qu’impliquera ce plan de restructuration ». De la disparition du standard de nuit également : « Sous-traiter la surveillance, installer des caméras ou des sas automatiques ne remplacera pas une présence humaine ».
Mais les inquiétudes portent aussi sur l’avenir, Jean-Pierre Chaniat pariant que « d’autres licenciements sont à prévoir le jour où la polyclinique trouvera un repreneur ». « C’est de la désinformation et je ne peux pas vous laisser inquiéter davantage les gens. Il n’y aura pas de nouveaux licenciements », affirme le P-DG sans convaincre le délégué syndical rappelant « les trois vagues de licenciements successives en 1998 ». « La situation était bien plus grave à l’époque », rétorque Thierry Kurtz. Alors que la polyclinique a obtenu un moratoire de six mois sur sa trésorerie, celle d’aujourd’hui n’est pourtant guère brillante…

source : www.lyonne-republicaine.fr

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