COMITE D'ENTREPRISE

EDF-GDF: le dossier de la réforme des retraites déminé

Jean-Pierre Raffarin peut pousser un ouf de soulagement. Le difficile dossier de la réforme du financement des retraites de la branche des industries électriques et gazières (IEG), que beaucoup considéraient comme explosif, a finalement trouvé, hier soir, une issue. A 20 h 45, les organisations syndicales et patronales sont sorties de la salle des négociations avec en main un texte signé par toutes les parties prenantes (à l’exception de Force ouvrière qui avait fait le choix dès le départ de ne pas participer aux négociations).

Le texte en question n’est pas encore à proprement parler un accord définitif, mais un «relevé de conclusions». Les partenaires sociaux ont jusqu’au 20 décembre pour le faire valider auprès de leurs adhérents, ce qui, sauf coup de théâtre, ne devrait pas remettre le texte en question. Ainsi, la Fédération énergie de la CGT s’est engagée auprès de ses instances de direction à soumettre ce texte de compromis aux salariés de la branche, et notamment aux agents des deux plus gros employeurs, EDF et GDF.

«Les négociations auront été âpres et difficiles jusqu’au bout», déclarait, hier soir, Bernard Brun, président de l’UFE (Union française de l’électricité), fédération qui regroupe les entreprises électriques du secteur. Le dernier jour de négociation a porté sur deux points de blocage. Premier point : la garantie de l’Etat. Les organisations syndicales l’exigeaient pour couvrir le financement de l’ensemble des droits passés et futurs des retraités de la branche. Finalement, l’Etat ne donnera sa garantie que pour les droits passés. En ce qui concerne le versement des retraites futures, ce sera l’IEG Pensions (le fonds de pension d’EDF par lequel transite le financement actuel des retraites) qui, une fois transformé, le garantira.

Deuxième point de friction : la compatibilité de l’accord de branche des IEG avec le grand chantier de réforme du régime général des retraites qui sera entamé dès le début de l’année prochaine par François Fillon, ministre des Affaires sociales. Les organisations syndicales craignaient que leur compromis prépare une dégradation des autres régimes spéciaux. «On s’est mis d’accord pour entamer, très vite, des négociations avec le régime général tout en préservant la stricte intégrité du régime spécifique des IEG», dit Bernard Brun.
source : www.liberation.fr

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