COMITE D'ENTREPRISE

Aviculture. La fermeture du site Doux à Briec se confirme

La semaine dernière, on apprenait que le site de Briec allait bénéficier d’un sursis jusqu’à la fin de l’année. Une prolongation d’activité qui, loin de soulager les salariés, n’a fait qu’ajouter à leurs interrogations.

Six journées chômées

A l’issue de trois heures d’entrevue avec la direction, hier, le comité d’entreprise a voté six journées de chômage technique dans les prochaines semaines. Une décision qui reste suspendue à l’accord de l’administration préfectorale.

La question de la mise en place du plan de départ à la retraite anticipée (CATS) a également été évoquée. La direction s’est déclarée prête à entamer les négociations, dès le retour de vacances de l’ensemble des délégués syndicaux.

Propositions de mutation

Pour le reste, les délégués sont restés sur leur faim. « On est 250 salariés pour 80.000 poulets/jour. Allons-nous travailler en une seule faction dans les prochaines semaines ? Si tel est le cas, on risque de s’ennuyer », affirme Jean Buisset, délégué syndical CFDT qui craint dès à présent un redéploiement de l’effectif sur les trois sites du groupe.
Sur ce sujet, la direction, jointe hier soir au téléphone, temporise. « Sous une quinzaine, l’ensemble des salariés va recevoir une proposition de mutation sur les deux unités voisines, mais cela se fera de manière progressive », affirme Francis Ranc, chargé de communication pour le groupe Doux.

Pessimisme pour le reclassement

En clair, la procédure de fermeture du site de Briec (1) semble aujourd’hui définitivement enclenchée. Fermeture qui devrait vraisemblablement intervenir à l’horizon 2003. « Quand le groupe Doux décide quelque chose, en général, il va au bout de son idée », déclare Jean Buisset, conscient que le prototype d’emballage installé à Châteaulin « finira par fonctionner », scellant du même coup le sort du site de Briec.
La nouvelle tombée mardi concernant la suppression de 400 emplois à l’abattoir de volailles de Guiscriff (Le Télégramme d’hier) ne fait qu’amplifier le pessimisme ambiant. « Franchement, vu la conjoncture, je ne vois pas comment il sera possible de reclasser 250 personnes sur Quimper et Châteaulin », conclue Jean Buisset.
Du côté de la direction, on semble prétendre le contraire.

1. Hier, la direction a mis un terme aux 12 derniers contrats à durée déterminée.

source : www.letelegramme.com

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